17 mars 2009
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Alain Juppé vient de publier un livre intitulé Je ne mangerai plus de cerises en hiver (Editions Plon).
Un ouvrage dans lequel l'ancien Premier ministre parle - entre autres - de l'urgence de la lutte contre le réchauffement climatique. D'où le titre de son livre car, comme chacun devrait le savoir,
les fruits et légumes hors saison ont un bilan carbone déplorable.
Hélas, dans les quelques interviews et compte-rendus que j'ai vus, lus ou entendus ces jours-ci, ce sujet pourtant central n'a jamais été évoqué. Les journalistes politiques ont préférer se
préoccuper de questions plus importantes comme l'éventuel retour d'Alain Juppé au gouvernement ou ses relations avec Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.
Alain Juppé est, avec Ségolène Royal, l'un des rares présidentiables à se préoccuper d'écologie. Devant tant de désintérêt de la part de ses interlocuteurs, le maire de Bordeaux ne risque-t-il pas
d'être repris par la "tentation de Venise", autrement dit l'envie de se retirer de la vie politique, à laquelle il avait consacré un précédent livre ?
Et, vous, que pensez-vous de l'indifférence persistante des journalistes politiques aux problèmes environnementaux ? Que vous inspire la surprenante "conversion" d'Alain Juppé à l'écologie ?
Vos réactions sont attendues !
Laurent SAMUEL
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Ecologie
11 mars 2009
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14:07
Avec Internet, la désinformation et la rumeur ont trouvé des moyens de propagation sans précédent.
Si vous n'en êtes pas convaincu, je vous conseille de lire un excellent papier de Jacques Julliard, membre de la Commission Balladur, paru dans le Nouvel Observateur du 10 mars 2009. Cet
homme de gauche qui refuse depuis toujours les dogmes et l'embrigadement, démonte le tissu d'âneries qui ont été dites et écrites à propos des conclusions de cette Commission.
A lire ici.
Et vous, quelles sont vos idées sur la façon dont la nécessaire réforme des collectivités territoriales pourrait favoriser le développement durable ?
Laurent Samuel
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dans
Ecologie
11 mars 2009
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13:43
Et si René Dumont , pionnier de l'écologie en France, n'avait pas été candidat écologiste à la présidentielle de
1974...
Un joli thème d'uchronie, après les Watchmen, pour un écrivain de science-fiction ! Mais, dans le monde
réel, on est passés à deux doigts de ce scénario. Le Monde nous a en effet appris il y a quelques jours que le Conseil constitutionnel avait été à deux doigts de refuser sa candidature (lire ici). François Goguel, grande figure du droit constitutionnel dans
notre pays, a fait fléchir in extremis ses collègues réticents du Conseil avec cet argument : "Si le Conseil sort de ce domaine (NDLR le droit constitutionnel) pour sonder les intentions
des candidats, il entre dans une zone dangereuse et il est difficile de voir sur quel texte il pourrait s'appuyer."
Ci-dessus, une affiche de la campagne Dumont dessinée par Daniel Maja. J'en profite pour vous recommander son site (cliquez ici), sur lequel chaque dessin est l'occasion d'une réflexion et/ou d'une rêverie.
Dans ce monde alternatif (mais pas altermondialiste !) où René Dumont aurait été privé de candidature en 1974, comment l'écologie politique se serait-elle développée ? Les Verts existeraient-ils
sous la forme que l'on connaît ? Lalonde, Lepage, Voynet et Cochet, présents sur le bateau-mouche de la campagne Dumont ou sensibilisés par celle-ci, auraient-ils été ministres de l'Environnement
?
Si vous avez des réponses ou des commentaires, n'hésitez pas à les poster sur ce blog !
Laurent Samuel
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Ecologie
6 mars 2009
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14:30
Un magazine sur le développement durable qui évite la culpabilisation et la dénonciation incantatoire.
Un magazine orienté sur les solutions, mais qui les passe au crible, en pourfendant les idées reçues, même quand elles sont vertes.
Un magazine qui fait sa place à la réflexion et à l'analyse, sans sacrifier à la tendance à envisager tout problème selon des présupposés idéologiques.
Un magazine qui n'hésite pas à critiquer gouvernements et entreprises, mais sans les considérer a priori comme maléfiques.
Ce magazine dont l'on rêvait depuis longtemps, c'est Terra Eco, dans les kiosques depuis le 2 mars.
Au sommaire du numéro 1, le bilan carbone des chefs d'Etat (Gordon Brown écrase Nicolas Sarkozy !), une enquête sans concessions sur la "voiture verte", l'écobilan du yaourt..., celui de Terra Eco
et de nombreux autres sujets passionnants.
Terra Eco est aussi présent sur le net (cliquez ici), mais que cela ne vous dissuade pas d'acheter le N° 1 chez votre marchand de journaux.
Si vous ne partagez pas mon enthousiasme, n'hésitez pas à réagir !
Laurent Samuel
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dans
Ecologie
5 mars 2009
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20:21
Ce blog s'est déjà élevé contre le discours dominant affirmant que "la planète est en danger", alors que ce qui
est en danger, c'est l'humanité, ou, plus exactement, notre civilisation.
On regrettera donc que Greenpeace recoure à ce cliché en affirmant, par la voix de Yannick Rousselot, que le transport par voie maritime de combustibles nucléaires Mox représentait « un danger
potentiel énorme pour la planète » (voir l'article
d'Ouest-France contenant cette citation en cliquant ici).
Risque pour l'humanité et pour un certain nombre d'espèces marines, si d'aventure la radioactivité se disséminait dans les océans, assurément ! Mais on ne voit pas en quoi une catastrophe nucléaire
même majeure empêcherait notre bonne vieille Terre de continuer à tourner...
Reste une question : l'information sur les transports nucléaires doit-elle être totalement transparente, comme le demande Greenpeace ? Ou, pour éviter les risques terroristes, faut-il garder le
secret à leur sujet ? La meilleure solution étant bien sûr de supprimer ces transports, le combustible Mox (uranium + plutonium) n'ayant nullement fait la preuve de sa supériorité par rapport au
combustible classique à l'uranium...
Vos avis sont les bienvenus !
Laurent Samuel
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Ecologie
27 février 2009
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Jean-Louis Borloo, notre ministre de l'Ecologie, aurait-il décidé d'imiter sa marionnette des Guignols ou son
imitation par Nicolas Canteloup sur Europe1 ?
Il y a de quoi se poser la question après cete forte parole de ce 27 février : « la mer, c'est la nouvelle conquête spatiale ! »
A lire ici sur le site de Libération.
Cela étant (de Berre), le Grenelle de la mer est a priori une bonne idée...
Ci-dessous, un savoureux montage où Jean-Louis Borloo emprunte la voix de l'inspecteur Colombo...
25 février 2009
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14:16
Le procès AZF, qui a commencé le 23 février, pose - entre autres - la question cruciale, quoique rarement
abordée, de la difficulté pour la justice de se prononcer sur des dossiers scientifiquement ou technologiquement complexes.
Dans le cas d'AZF, le tribunal devra déterminer si la thèse de l'explosion spontanée d'un stock d'engrais tient ou non la route. Un scénario mis en doute par beaucoup de chercheurs. En l'absence de
moyens d'expertise mis à la disposition de la justice, sur quelles bases solides le jugement pourra-t-il être rendu ? La question a été longuement débattue le 23 février sur France 5 au cours de la toujours excellente émission C'est dans l'air.
Le même type d'interrogations avait déjà été soulevé au sujet de la récente décision de la Cour d'appel de Versailles d'ordonner le démontage d'une antenne-relais pour portables dans le Rhône
(voir l'article du Monde en cliquant ici). Or,
aucune étude scientifique n'a, à ce jour, établi de lien de cause à effet entre la présence de ces antennes et les troubles de santé ressentis par les riverains. Même si l'éventualité d'un lien ne
peut être définitivement exclue, n'est-il pas paradoxal que la justice décide d'éliminer les antennes, alors que les téléphones portables eux-mêmes (dont les dangers pour la santé ont été pointés
par plusieurs études scientifiques sérieuses) sont en vente libre, sans restrictions d'utilisation, même pour les enfants ? Le principe de précaution ne devrait-il pas viser d'abord les mobiles,
que la suppression de certaines antennes, soit dit en passant, va forcer à émettre plus fort afin de capter le réseau ?
Pour éviter que les décisions de justice dans de tels domaines donnent l'impression d'être prises selon des critères arbitraires, les tribunaux devraient être tenus de faire appel à des experts
indépendants, non liés aux entreprises concernées par la plainte, et disposant de moyens d'investigation suffisants.
Mais alors, le pouvoir des experts ne risque-t-il pas de remplacer celui des juges ?
Vos avis sont les bienvenus sur ce sujet complexe !
Laurent Samuel
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dans
Ecologie
24 février 2009
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20:15
Au vu de certains sujets parus ces derniers jours dans la presse à propos du Salon de l'agriculture, notamment
les unes de Métro du 20 février, et du JDD du 22 février, on pourrait croire que, d'un coup de baguette magique, l'agriculture française serait devenue exemplaire sur le plan de
l'environnement.
Hélas, il n'en est rien, et, comme le soulignent des articles dans les pages intérieures de ces mêmes quotidiens (voir ici dans Métro), le bio continue à stagner dans notre pays. Certes, Michel Barnier, qui, à la veille de quitter son
poste de ministre de l'Agriculture, semble enfin s'être souvenu qu'il fut un efficace, quoique trop discret, ministre de l'Environnement entre 1993 et 1995, a annoncé quelques mesures positives, dont des aides au bio et une réorientation des aides aux
céréaliers vers les éleveurs. Mais on reste loin du compte. Le déferlement de communication "verte" à l'occasion du Salon de l'Agriculture n'est ainsi qu'un rideau de fumée, visant à masquer
l'insuffisance des actions concrètes en vue d'une "écologisation" de l'agriculture !
Laurent Samuel
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dans
Ecologie
23 février 2009
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Neuf intellectuels et artistes, dont les écrivains Patrick Chamoiseau et Edouard Glissant, ont publié il y a
quelques jours un "manifeste de la révolte sociale" (à lire ici sur le site du quotidien l'Humanité),
consacré à la situation des Antilles.
Ce texte, dans un style flamboyant et littéraire qui rebutera certains, a l'immense mérite de poser la question de l'avenir de ces îles dans une perspective écologique. Un thème qui a fait l'objet
d'un débat passionnant le 22 février au 7-9 de France Inter (voir ici).
Cet appel est à rapprocher de celu, d'un style plus conventionnel, lancé ce 23 février dans Libération par Al Gore et Ban Ki-Moon, secrétaire général de l'ONU. A lire en cliquant ici.
Vos réactions et avis sont les bienvenus !
19 février 2009
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13:49
Coincidence : c'est au moment même où les pouvoirs publics annonçaient des mesures de protection accrues contre l'amiante que l'on a appris le décès d'Henri Pézerat, pionnier du
combat contre ce matériau toxique.
Comme le dit Fabrice Nicolino dans un très beau texte sur son blog, Henri Pézerat était un "homme juste". Ancien directeur de
recherches au CNRS, il fut aux avant-postes des luttes pour faire reconnaître les risques de l'amiante, mais aussi de nombreuses actions sur les questions de santé environnementale. En particulier
la "bombe à retardement" des sites pollués, avec l'affaire de l'école de Vincennes. Chez lui, l'engagement n'allait jamais à l'encontre de la précision et de la rigueur scientifiques. Pour les
journalistes, c'était toujours une source d'une totale fiabilité.
Une histoire qui montre le délai persistant entre les premiers cris d'alarme des "lanceurs d'alerte" (milieu des années 70 avec l'affaire de l'amiante à Jussieu) et la mise en oeuvre de mesures
efficaces.
A sa famille, ses proches et ses amis de l'association Ban Asbestos, j'adresse toutes mes condoléances.
Laurent Samuel
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dans
Ecologie
