18 septembre 2008
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Chaque matin, ou presque, c'est la même chanson. Un quotidien annonce une liste de produits de consommation courante qui - cette fois-ci, c'est
sûr - vont être soumis au système du bonus-malus, ou son extension à d'autres secteurs comme l'électricité. La "nouvelle" est reprise en boucle sur les radios et les télés d'info continue. Puis
le ministère de l'Ecologie dément l'information.
Avec à chaque fois, ce rappel : aucune liste ne sera donnée à l'avance afin d' éviter les effets de report des achats jusqu'à la mise en
application du bonus-malus, comme cela a été le cas pour les voitures, causant le trop fort succès du système... Et son coût imprévu pour les finances publiques, alors qu'en principe, l'argent
dépensé pour les bonus est équilibré par celui récolté grâce aux malus.
Si basiques soient-elles, de telles considérations semblent échapper à l'entendement de journalistes, pour la plupart non spécialisés en
environnement, et plus préoccupés par la course au scoop (pour positiver, cela confirme que l'environnement est désormais un sujet "vendeur" !) que par la véracité des informations.
Il serait instructif de savoir d'où viennent ces fuites. Coup de Bercy et/ou de députés UMP pour torpiller la fiscalité verte prônée par JLB (Borloo) et NKM ?
En tout cas, cette cascade de fausses annonces suscite la confusion dans l'esprit des consommateurs, prêts à faire des gestes pour
l'environnement, mais qui risquent de se décourager, et dont le specticisme vis-à-vis de la presse se trouve ainsi renforcé.
Mais, surtout, cette intox fait le lit de la campagne de certains députés UMP, qui dénoncent avec mauvaise foi un prétendu accroissement des taxes et impôts au nom de l'environnement, et en
profitent, dans la foulée, pour rejeter le Grenelle de l'environnement dans son ensemble. Alors qu'au contraire, le bonus-malus est un système qui, bien mené, ne coûte rien aux finances
publiques, et qu'un des grands axes du Grenelle est le développement (durable bien sûr) des activités et produits respectueux de l'environnement.
Epilogue provisoire : dans le Monde daté du 19 septembre, Jean-Louis Borloo annonce un report de la mise en application du dispositif. Le temps de réaliser des études d'impact sur chaque
catégorie de produit. Enterrement en douceur, ou délai salutaire pour imposer un« concept révolutionnaire », qui, selon le ministre de l'Ecologie, bénéficie du soutien du Président de la
République ?
20 août 2008
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19:38
Cet été, les adeptes de la décroissance s'adonnent à la dénonciation incantatoire de tous ceux qui - oh crime ! - ne partagent pas à 100 % leurs
options. Ils consacrent un numéro hors-série de leur mensuel La décroissance à ces « écotartufes ».
De Yann Arthus-Bertrand à Dominique Voynet en passant par Jean-Louis Borloo, NKM ou Pierre Radanne, (presque) personne n'est épargné. La vieille logique des groupuscules d'extrême-gauche est ici à
l'oeuvre : on s'attaque en priorité à ceux qui sont les plus proches, car ces « traîtres » ont dévié de la « juste ligne ».
Ca ne rigole pas au « journal de la joie de vivre », dont les rédacteurs, en bons corbeaux, restent courageusement anonymes. Au passage, les commissaires politiques de La Décroissance,
adeptes résolus du « c'est pas vrai mais ça fait rien », n'hésitent pas à colporter (délibérément ?) de fausses informations, comme lorsqu'ils présentent Nicolas Hulot comme « salarié de TF 1
».
Bien sûr, il peut arriver que les critiques tombent juste. Car, après tout, chacun d'entre nous a quelque chose à se reprocher. Y compris l'équipe de La Décroissance, dont l'élégante
publication en quadrichromie (simplicité volontaire, où es-tu ?), introuvable chez les petits marchands de journaux de mon quartier, bénéficie d'une mise en place privilégiée dans les magasins
Relay... du marchand d'armes Lagardère !
6 août 2008
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08:47
Toujours prompts à donner des leçons aux autres, les écolos ne sont pas toujours exemplaires quant à l'impact de leurs activités et de leur mode
de vie sur l'environnement.
En ligne sur le site Greenbay, la pub ci-dessous pour Smart surfe avec humour sur cette idée
reçue, souvent vraie...
28 juillet 2008
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07:37
Avec Thierry Saurat à Madrid (photo Rémi Parmentier)
Pilier de Greenpeace France puis de Greenpeace International, fondateur de la société de conseil en environnement Varda Group, Rémi
Parmentier est une figure qui compte dans le monde des ONG écologistes internationales. Son blog polyglotte (surtout en anglais) est une source
incomparable d'informations sur des thèmes souvent négligés par la presse et même les associations françaises.
On s'étonne donc d'y trouver un "post" sur un sujet aussi futile que le récent passage à Madrid (à l'occasion d'un concert
de... do I have to say his name ?) de l'un de ses vieux amis (de la Terre). Pour l'occasion, Rémi affuble à tort ce dernier de son ancien titre de secrétaire général d'une association dont il est désormais vice-président.
Provisoirement, négligés, les baleines et les requins, pour le sauvetage desquels Rémi organise sans relâche des campagnes énergiques, ont de quoi être "vénér" !
A quelque chose tout étant bon, j'en profite pour recommander la fréquentation régulière de ce blog très informé et - ce qui ne gâte rien - plein d'humour !
10 juillet 2008
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15:02
Et si, par une réaction en chaîne imprévisible, la raréfaction des abeilles faisait planer une menace mortelle sur l'espèce humaine ?
C'est le thème, très écologique, du dernier film de M. Night Shyamalan, « Phénomènes ». Une approche à contre-courant du discours dominant sur la « planète en danger », puisque ce que l'activité
humaine met en péril, ce n'est pas la Terre elle-même (qui en a vu bien d'autres !), mais la pérennité de l'humanité (et, partant, celle d'un paquet d'autres espèces, dont les abeilles).
Ce message peu « politiquement correct » est sans doute l'une des raisons pour lesquelles ce film a été descendu en flammes par la majorité des critiques, tout en obtenant un succès relatif en
salles. Pire, le message écologique a échappé à la plupart d'entre eux, qui n'y ont vu qu'un banal film-catastrophe.
Sur le plan cinématographique, « Phénomènes » n'est certainement pas l'une des oeuvres majeures d'un cinéaste inégal, capable du meilleur (« Sixième sens ») comme du pire (« La jeune fille de
l'eau »). Un comble pour cet adepte des fins inattendues, des indices transparents éventent le suspense dès les premières minutes. Comme tout au début, cette citation attribuée à Einstein : « si
les abeilles disparaissent, l'humanité n'en aura plus que pour 4 ans ».
Reste une interprétation hantée de Zooey Deschanel (déjà remarquée dans « Presque célèbre ») et une façon inquiétante et magistrale de filmer les nuages et les arbres (par qui transite la
menace...). A l'opposé, là encore, de l'image systématiquement « gentille » de la nature - y compris les requins... -
présentée au cinéma et à la télé. De ce point de vue, « Phénomènes » rejoint, par des chemins certes on ne peut plus différents, l'approche iconoclaste du naturaliste François Terrasson, auquel
Marc Giraud consacre un bel éditorial sur le site des JNE (Journalistes nature et écologie).
En tout cas, après avoir vu ce film, vous n'écouterez plus le bruissement des feuilles tout à fait de la même façon...
3 juillet 2008
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20:00
Au milieu de ses nombreuses contre-vérités sur l'audiovisuel français, le Président Sarkozy a eu raison de s'étonner de l'absence sur les
télés publiques d'émissions régulières consacrées à la science et à l'environnement.
Saluons donc l'initiative de France O, la chaîne de l'outre-mer, qui vient justement de lancer un programme hebdomadaire de 26 minutes dédié au développement durable : O ma planete
Vous trouverez les horaires et les modes de diffusion (TNT en Ile-de-France) sur le lien ci-dessous.
Réalisée par Dominique Martin-Ferrari (productrice de feu « Gaia » sur France 5) et présentée par Yves Leers et Grâce Daya, l'émission se compose d'un "théma" qui fait le point sur un sujet (la
compensation carbone volontaire du 29 juin au 5 juillet, la montée des eaux du 6 au 12 juillet) et des infos d'actualité de la semaine.
A quand de tels programmes sur les autres chaînes publiques ?
13 avril 2008
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09:50
Un tag photographié hier 12 avril boulevard de Bercy...
Selon un sondage Ifop publié dans le JDD, 78 % des Français trouvent que Nathalie Kosiusko-Morizet a eu raison de défendre des positions "plutôt restrictives" sur la culture des OGM.
Plus net encore, un autre sondage Opinion Way paru vendredi 11 avril dans le Figaro indique que seuls 11 % des Francais sont favorables à la culture commerciale des OGM en France.
Notre Président qui, dit-on, vit l'oeil rivé su les sondages, en prendra-t-il de la graine (bio) ?
10 avril 2008
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14:25
L'Assemblée nationale a adopté un amendement à l'article 1 du projet de loi sur les OGM, selon lequel « ces organismes ne peuvent être
cultivés que dans le respect « des structures agricoles, des écosystèmes locaux, et des filières de production et commerciales qualifiées "sans organismes génétiquement modifiés" et en toute
transparence ».
Or, le premier ministre François Fillon a déclaré que cet amendement
"n'aurait pas dû être voté"
et a souhaité qu'il "saute" lors de la 2e lecture du projet au Sénat.
Une pétition vient d'être lancée pour le maintien de cet amendement, qui est l'un des quelques points positifs du projet de loi.
Vous pouvez la signer ici.
A quand une pétition de soutien à Nathalie Kosciusko-Morizet, dont le courage et la dignité ont été exemplaires face à des attaques qui manquaient pour le moins d'élégance ?
Dessin de
Voutch
26 mars 2008
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13:49
Anne-Marie Sacquet, directrice générale du Comité 21, est morte il y a quelques jours d'une longue
et douloureuse maladie.
Lieu unique de rencontres, de dialogue et de projets communs entre administrations, collectivités locales, entreprises et ONG, le Comité 21 doit une grande partie de sa réussite à cette
animatrice compétente, dynamique et passionnée, qui avait publié plusieurs livres, dont l'excellent « L'avenir en vert » (éditions Seuil).
Toutes mes condoléances à sa famille, ses proches et à l'équipe du Comité 21.
22 mars 2008
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14:14
Le Programme des Nations-Unies pour l'environnement se met à l'heure du clip !
Extrait du communiqué de presse :
A la lumière de l'analyse du cycle de vie d'un jean, il apparaît que le principal impact environnemental intervient lors de l'utilisation même du
jean. Ainsi, le nombre de fois qu'il sera porté avant d'être
lavé, la température de lavage, l'utilisation de détergents, le séchage en machine et le repassage sont autant d'étapes déterminantes. Sans oublier qu'un vêtement bien entretenu durera plus
longtemps, générant ainsi moins de déchets !
« Nous souhaitons dédramatiser la communication verte et l’aborder sous un angle résolument positif qui incite les jeunes à passer à l’action plutôt que de les laisser
désemparés face à l’ampleur des catastrophes écologiques annoncées », souligne Robert Bisset, Directeur de la Communication au PNUE DTIE (Division Technologie, Industrie et
Economie).
