5 décembre 2008
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Sur son blog toujours décapant, Fabrice Nicolino s'indigne de la récente nomination de Robert Lion à la présidence de Greenpeace France.
Tout à sa rage de dénoncer l'accession d'un représentant de la haute technocratie d'Etat à la tête d'une des plus actives ONG françaises, il oublie de signaler que Robert Lion a aussi été à la fin des années 70 l'un des fondateurs du Comité d'action solaire, ancêtre de l'actuel Observatoire des énergies renouvelables, animé par Yves-Bruno Civel. Peu après, Robert Lion a figuré dans le petit noyau (avec entre autres Bernard Laponche et Pierre Radanne) qui a imposé en 1981 à un PS réticent la création de l'AFME (Agence française de maîtrise de l'énergie) qui, après quelques mésaventures, est devenue l'ADEME.
Convenez avec moi que ce n'est quand même pas rien !
Fabrice Nicolino néglige aussi de préciser que, comme dans beaucoup d'organismes, le poste de Président de GP France, est essentiellement honorifique. A Greenpeace France, ni Jean Chesneaux, ni Susan George, qui ont occupé cette fonction, n'en ont profité pour se mettre en avant ou imposer leurs vues. De même, en tant que Présidente, Katia Kanas a été d'une grande discrétion. Pour les journalistes et le public, les voix de GP France sont les porte-parole de campagnes comme Arnaud Apotheker sur les OGM.
Alors (comme pour Obama), jugeons aux actes et non aux intentions ! Je crois GP France assez fort pour ne pas se laisser dévorer par le Lion !