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8 décembre 2007 6 08 /12 /décembre /2007 08:56
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«  L'homme sans âge », qui marque le (presque) grand retour de Francis Ford Coppola, est le genre de film cryptique qui se prête à toutes sortes d'interprétations.

Ainsi, « Les Cahiers du Cinéma » y ont vu une sorte de synthèse des thèmes de ses films précédents, comme par exemple le rajeunissement (« Peggy Sue got married ») ou le voyage d'un homme jusqu'au bout de sa folie («Apocalypse now »).

Ne connaissant pas assez bien l'oeuvre de Mircea Eliade (dont une nouvelle a servi de base au film), je hasarderai pour ma part un décryptage cinéphilique. Et si, comme Scotty (James Stewart) dans « Vertigo » de Hitchcock, Dominic, le héros de
«  L'homme sans âge » (magistralement interprété par Tim Roth) était amoureux d'une femme morte (ou qu'il croit décédée), son ex-fiancée. Au point de croire la retrouver en une autre femme dans le second volet du film.

Coincidence ? Dans
«  L'homme sans âge », la fiancée trop vite délaissée se prénomme Laura. Comme l'héroïne (magique Gene Tierney) du film éponyme de Preminger, que tout le monde croit morte et qui surgit telle une apparition au milieu du film.

Laura, c'est aussi le prénom de la victime de la série « Twin Peaks » de David Lynch, qui «ressuscite» au bout de quelques épisodes sous l'apparence de sa cousine, jouée par la même actrice, Sheryl Lee. Une cousine prénommée Madeleine, comme Kim Novak dans « Vertigo ».

La boucle est bouclée, car, par ses multiples niveaux de lecture possibles (et son tournage partiellement effectué en Europe),
«  L'homme sans âge » évoque « INLAND EMPIRE », le dernier film de Lynch.

Une autre hypothèse pour finir : peut-être
Dominic est-il simplement voué à toujours retomber amoureux du même type de femme. Comme le Colonel Blimp du film de Michael Powell, qui, au fil des 50 ans de l'histoire, craque pour trois femmes successives, toutes interprétées par son actrice fétiche, Deborah Kerr, qui nous a quitté voici quelques semaines.

Enfin, pas tout à fait. Car les stars de cinéma - comme les personnages du film de Coppola - ne meurent jamais. Du moins dans nos mémoires...


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Living in the future : dans ce titre de Springsteen comme dans le film de Coppola, présent, future (et passé...) se confondent...
« None of this has happened yet » !
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